Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
666mots.over-blog.com

666 mots vs Wikipédia pour vos choix cinématographiques

28 janvier: les Misérables

Publié le 28 Janvier 2014 par TTC_master in 666mots mèremisère

28 janvier: les Misérables

Rappel du concept du blog: via le résumé Wikipédia puis mon analyse en 666 mots, pas un de plus, pas un de moins (en tout cas d'après le compteur Word), je vous donne envie, ou non, d'aller voir le film que j'ai vu la veille au soir, au cinéma ou à la télévision.

Aujourd'hui, 28 janvier 2014, vu sur canal+ en ce moment,

Les misérables

Résumé Wikipédia :

Dans la France du xixe siècle, l’ex-bagnard Jean Valjean prend en charge la petite Cosette, fille biologique de la défunte Fantine, une jeune ouvrière qui était tombée dans la prostitution pour subvenir aux besoins de sa fille qu’elle avait malencontreusement confiée à un couple de scélérats, les Thénardier. Mais Jean Valjean, depuis sa libération, est impitoyablement traqué par l’intransigeant policier Javert pour n’avoir pas respecté sa liberté conditionnelle. Depuis sa sortie du bagne, en passant par l’émeute de juin 1832 et jusqu’à sa mort, on suit les différentes étapes de la régénération du personnage central Jean Valjean avec des protagonistes qui vont l’aider ou le contrarier sur son cheminement vers la rédemption.

Les anglophiles trouveront un peu plus de matériel pour le résumé du film ci-après (paradoxal…): http://en.wikipedia.org/wiki/Les_Mis%C3%A9rables_(2012_film)

L’analyse de votre serviteur :

Les misérables, en France, c’est clairement une vaste blague. C’est un tel point d’orgueil pour notre culture que ces Cosette, Gavroche, Valjean, etc… que la France n’accepte pas les adaptations étrangères. Même quand Hollywood frappe à la porte avec une comédie musicale avec des moyens colossaux et un casting de rêve, le film se retrouvé démoli par la critique, cantonné à des salles indignes, en V.F évidemment (personnellement, je n’étais pas allé le voir au cinéma à cause de ce détail ; en fait, les chansons sont quand même les versions originales en anglais), et évidemment jamais promu sur les plateaux du pays.

Donc… je me devais de le dire à leur place. J’ai pris une grosse, grosse claque en regardant les Misérables à la télévision. Donc j’en aurais pris une encore plus sévère si j’étais allé le voir dans une vraie salle avec un super son. Tant pis. Mais je vais quand même aujourd’hui vous expliquer pourquoi la critique française vous a fait rater un film excellent qui aurait au contraire dû nous toucher en particulier, nous les Français, ce qui est fort dommage.

Nous toucher en particulier car l’histoire des Misérables est totalement ancrée dans notre cœur, même si nous ne la connaissons que par bribes, ou pas bien. Comment donc ne pas se réjouir de voir enfin une version grand public, accessible, qui nous change des téléfilms en quatre parties où des acteurs de la Comédie-Française campent Valjean et Javert se regardant en chiens de faïence pendant dix minutes. Ici, point de chichis, on va droit au but, il faut que ça carbure. Les scènes essentielles du livre s’enchaînent, tragiques, comiques, audacieuses ou encore grandioses, sans jamais faire de liaisons douteuses.

Ce rythme est excellent et peut réconcilier n’importe qui détesterait Fantine parce que la prose d’Hugo la décrit comme une grosse victime expiatoire de la life, ce qui n’est certes pas faux, avec ce personnage si dramatique. Elle apparaît, montre sa force, son courage, chante, encore, encore, à vous glacer le sang, et disparaît telle une ombre pour laisser la place à d’autres magnifiques personnages.

Les personnages ne valent que parce qu’ils sont parfaitement interprétés. Je parlais récemment de la difficulté de donner des rôles d’anonymes ou de personnages à des acteurs connus. J’ai complètement oublié quel était le casting le film durant. Le maquillage est parfait, les décors géniaux et les seconds rôles défient les acteurs principaux en permanence. Les chansons proviennent de la version Broadway et sont tout bonnement sublimes. Le film est une poésie permanente dans la tradition de films tels Moulin Rouge.

Evidemment, les Misérables a ses faiblesses. Cela reste une comédie musicale, avec toute l’exagération que cela peut entraîner et l’éventuelle exaspération devant un personnage (personnellement, c’est Eponine). L’histoire est souvent schématisée, ainsi que les relations entre les personnages et certaines scènes d’action sont lourdement escamotées. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui est important en revanche c’est de savoir mettre en relief toute la grandeur de ce chef d’œuvre de la littérature et d’expliquer pourquoi il revêt autant d’importance dans l’histoire du peuple français.

La morale : L’internationalisation de la culture nous permet de profiter du meilleur de chaque pays. Pourquoi s’en priver ? Je peux regarder un bon film de Bollywood et l’instant d’après Slumdog Millionnaire sans aucune honte. Si je peux regarder l’adaptation de Millenium, pourquoi pas celle des Misérables?

La mention du critique : A Russel Crowe. Ce mec est extraordinaire. Il joue des rôles divers et variés, et je ne me dis jamais « tiens voilà ce bon vieux Russel ». Il transcende les personnages, leur donne des dizaines d’émotions à la minute, et les rend magnifiques. Javert traverse le film tel l’homme le plus fort du monde, un défenseur de la justice invincible, respecté, intransigeant mais surtout affreusement juste, le méchant qu’on adore détester, en bref ; c’est un superbe hommage qui est rendu à l’un des plus forts personnages de Hugo et c’est à Russel qu’on le doit.

28 janvier: les Misérables
Commenter cet article