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666 mots vs Wikipédia pour vos choix cinématographiques

29 juillet: Pacific Rim (by Floppy)

Publié le 29 Juillet 2013 par Floppy in Kaiju Floppy 666mots

29 juillet: Pacific Rim (by Floppy)

Pacific Rim est l'archétype du blockbuster. Il contient tout ce qu’un film « moderne » de ce genre se doit de contenir

Des personnages moyennement comiques ;

Des antagonismes flagrants (père / fils, protecteur / protégé, chef / exécutant, héros / héroïne, gros robot métallique / monstre sous-marin, etc..) ;

Des effets spéciaux ;

Une histoire d’amour ;

Du sacrifice ;

La survie de l’espèce humaine ;

Une sorte de force invisible qui pousse les caractères à faire ce qu’ils ne voulaient auparavant pas faire ;

Des erreurs scénaristiques qui donnent envie de dire « mais ça, c’est complètement débile » ;

De la 3D inutile au possible.

Et tout ça en environ deux heures.

La seule question qu’on peut se poser avant d’aller voir le film est de savoir en quoi Pacific Rim tire son épingle du jeu. Est-ce un blockbuster « intéressant » et se démarquant des autres ?

Par plusieurs aspects, il est effectivement réussi et mérite le détour. Avant tout, il faut comprendre ce que Guillermo del Toro a voulu réaliser : un film hommage aux films Kaïju japonais, mettant en scène des forces de la nature (genre, Godzilla). Du coup, on se retrouve avec un film où l’action principale se déroule en dehors des Etats-Unis (une habitude chez Guillermo, mais pas monnaie courante dans les blockbusters) – qui ont pourtant une bonne côte sur le Pacifique.

Au niveau des effets spéciaux, Guillermo a choisi des mecs qui savaient travailler sur ce genre de projet : les magiciens d’ILM, ceux-là même qui ont imaginé, dessiné, assemblé, et rendu les armures les plus célèbres des dix dernières années – Iron Man, Transformers, Thor, les Star Wars, … Et au final, le résultat est vraiment superbe. Ca rutile partout quand c’est neuf, ça fait vraiment usé et rouillé quand c’est vieux, les monstres bavent, et on s’y croirait presque.

Petit clin d’œil (voulu) aux geeks : pour la bande-son, c’est Ramin Djawadi qui a été mis aux manettes. C’est lui qui a aussi écrit la musique de la série Game of Thrones, et qui avait travaillé sur les Iron Man et Prison Break. Mais il n’est pas la seule partie intéressante de la partie sonore du film : Ellen McLain a été enregistrée sur la « voix des robots quand ils parlent à leurs contrôleurs ». Ellen McLain, c’est surtout la voix inoubliable de GLaDOS, dans la série des jeux Portal.

Bref, on se retrouve avec tout plein de références qui font penser que Pacific Rim est un gros cadeau pour une certaine catégorie de gens.

Mais le problème, c’est que si le spectateur ne s’identifie pas vraiment au geek, il reste il ne reste qu’un film. Alors, oui, effectivement, les effets spéciaux sont jolis, les bastons sont jolies (notamment la première), mais elles se déroulent en majorité dans l’obscurité (sous la mer, en pleine nuit, pendant un orage). Alors entre ça et les lunettes 3D, on n’y voit plus grand’chose. Tout, absolument tout, dans le scénario, est écrit dès la première séquence (qui dure une bonne dizaine de minutes avant l’apparition du titre), et le reste n’est que déroulage de tapis à des séquences d’action, et un plan gratuit sur des abdos musclés (du héros). Les pesronnages ne jouent pas spécialement bien. Les deux comiques sont des représentations de Jeff Goldblum après diverses drogues. Dérangeant. Rigolo, mais dérangeant. Mais il y a tellement de trous scénaristiques (que se passe-t-il pendant les 6 ans qui sont résumé en 6 secondes? pourquoi et comment l'humanité se réunit-elle?) qu'on a peur d'apercevoir une prequel... alors qu'on parle déjà d'une suite.

Au final, seul Ron Perlman (qui avait déjà joué dans Hellboy pour Guillermo Del toro, dans un registre équivalent) s’en sort un peu mieux, avec un personnage à la « Huggy les bons tuyaux », dealer de steaks de T-Rex.

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